Comme notre contexte socio-politique est au meilleur de sa forme et que les gens pètent le feu, rien de tel qu’une bonne histoire bien déprimante pour équilibrer tout ça ! Les Editions Futuropolis viennent de publier « Les Enfants Pâles » de Philippe Dupuy et Loo Hui Phang. Vous prendrez bien un peu de cyanure avec votre kilo de BD ? Hum ?!
C’est la CRISE. Plus moyen de trouver du travail, tout aussi complexe de trouver de quoi manger. Et quand le rationnement n’est plus possible, qu’on a bouffé tous les chats, il faut trouver une nouvelle solution… Les parents décident donc t’étouffer ou de noyer leurs enfants. Ben oui. Ca fera moins de bouches à nourrir. Alors les gamins encore en vie décident de se faire la malle. Ils trouvent sur leur chemin un jeune violoniste qui propose de les guider. Il édicte règles et punitions. Il faut aller à la forêt où quelque chose les attend ! Mais la route est longue et des enfants meurent en chemin, tandis que ceux qui ne suivent pas les règles subissent humiliations et châtiments…
OOOOOOH ! STOP ! Sérieusement ?! Doit-on vraiment se flageller sur plus de 400 pages avec un dessin en noir et blanc tristouille et une histoire sordide? Force est de constater que n’est pas Ludovic Debeurme qui veut. Sans vouloir se taper sur les cuisses à chaque fois qu’on ouvre une BD, on n’a vraiment pas besoin d’ajouter quoique ce soit pour avoir les idées noires en ce moment… Merci, ça va aller. Au suivant !
Cela dit, comme le bouquin pèse TRES lourd, il est possible de s’en servir pour lester son propre corps si on veut se jeter dans la Seine. Suicide, mode d’emploi : tu lis ce livre, tu te l’attaches aux pieds, tu sautes du pont de ton choix. L’affaire est dans le sac ! Youpla.
Au réveil, rire de bon cœur ça fait du bien mais Ben t’expliquerait que le lestage n’est pas suffisant pour un suicide compte tenu de la masse osseuse d’un adulte.
Oh ! Quel rabat-joie ! 😉
Mais pour un enfant ou un nain ça peut marcher!
Je ne sais pas pour votre BD, mais la crise me réjouit plutôt. Peut-être certains vont-ils enfin apprendre les plaisirs simples ? Je le leur souhaite.
Wow… Le gonze qui donne une leçon sur la prostitution, l’esclavage et tout le toutim en commentaire du Chester Brown et sur un autre, il se réjouit de la crise, avec toutes les souffrances que ça engendre pour les peuples. C’est grand… Non, franchement, chapeau. Belle souplesse intellectuelle…
Pour la souplesse, je n’arriverai jamais au grand écart des féministes favorables à la prostitution (j’en connais, mais encore une fois ce genre de ballerines n’exercent pas au Kenya, mais dans des pays où l’assistance publique et les hôpitaux restent richement dotés) ; par ailleurs il y avait des centaines de millions d’esclaves en Chine et en Inde AVANT que la crise (qui dure depuis au moins quarante ans) ne s’accentue dans les pays occidentaux, et bien peu de monde pour s’inquiéter de leur condition. Ce que je veux dire est simple : les peuples souffrent depuis toujours en permanence, tandis que les privilégiés ne se plaignent à leur tour que dans les situations révolutionnaires ou en cas de crise majeure. Autrement dit : dans les périodes de forte croissance économique et d’enrichissement, les peuples morflent encore plus.
– Par ailleurs j’ai vécu aux Etats-Unis dans une période de vaches grasses, et je me suis demandé comment on pouvait tenir dans un tel enfer sans être masochiste.
(Le fait que Hank apprécie les putes mieux que les femmes mariées n’a rien à voir avec tout ça.)
On vit dans cet Enfer en étant masochiste ou trop con pour rien voir ou trop lache pour en finir ou trop egocentré p
our réaliser ce qui se passe ailleurs. Etc… Etc… On peut aussi simplement vivre avec un goût dégueulasse dans le bouche à cause de plein de choses. Et chacun avec une cause qui lui tient plus à coeur qu’une autre, pour de bonnes raisons.
Mouais…
Si on devait renier toutes les oeuvres qui sont tristes, on ne serait pas sorti de l’auberge… Baudelaire, Zola, Balzac, Racine… Franchement… Qu’on ne fasse pas lire aux enfants je veux bien, mais je crois que les adultes parviendront à ne pas fondre en larmes !
Il suffit de voir les BD chroniquées ici pour se rendre compte que je ne renie pas toutes les oeuvres tristes, loin de là ! Vous avez lu cet ouvrage ?
Bonjour Marie,
J’ai laissé une critique des enfants pales sur ama… ,qui a été complété de 7
commentaires, dont un qui m’insulte et un autre qui m’invite à découvrir ton site.
Je suis peu de chose mais ne mache pas mes mots en matière de salubrité publique.
Je dois dire que je me nourrie régulièrement de nouilles pour m’offrir un peu de « poésie ».
Et il semblerait que certains n’ont pas mangés assez de M…….. pour comprendre les désastres de la misère. Peut etre es-ce parce qu’ils sont prets à vendre n’importe quoi. Meme l’abject sous une couverture dorée.
Respectueusement.
Très sincèrement, je n’ai pas tout compris à ton message. Une critique des enfants pâles sur « ama… » ? Et puis le reste, pas saisi non plus. Trop de métaphores alambiquées, sans doute. Niveau poésie, je suis plus Bukowski. Ca doit être pour ça. A l’arrivée, je ne sais pas si tu penses la même chose que moi de ce bouquin ou pas.
Mais, respectueusement aussi.
Ah ça y est. « ama… » c’est Amazon. Pfiuuu…
J’ai lu ta critique sur Amazon donc. On est du même avis. Bien !
J’essuie des critiques et des insultes aussi de temps à autre. Ca me rassure plus qu’autre chose. C’est bien de ne pas être compris ou apprécié par la Terre entière. Le contraire me semblerait inquiétant.
Pour sur, chacun possède sa part de vérité, et forme le tout qu’est ce monde.
Ton site me rassure, j’y retrouve la bienveillance qui a motivé ma critique.
Dorénavant, dans le doute, je le consulterais. Merci.
La paix avec la paix.