Animal Man a été créé en 1965 par Dave Wood et Carmine Infantino. Le personnage a par la suite été repris par d’autres, dont Grant Morrison. Buddy Baker de son vrai nom, Animal Man a la capacité de capter les aptitudes des animaux alentours, puis de les faire siennes pour les utiliser contre tout type de vilaines personnes. Pratique, mais classique me direz-vous. Dans cette nouvelle version, Jeff Lemire (Essex County, Mr Nobody, Sweet Tooth) au scénario et Travel Foreman (Superman, Star Wars, Iron Fist) au dessin font basculer l’histoire dans une dimension glauquissime, adulte et absolument inattendue.
Buddy Baker s’est un peu fatigué de son costume. Sa femme aussi. Après une expérience amusante en tant qu’acteur, Baker se demande s’il n’est pas temps de repenser sa carrière. Mais lors d’une de ses interventions en tant qu’Animal Man, ses yeux se mettent à saigner abondamment sans raison apparente. De retour chez lui et endormi, il fait un cauchemar terrible où Maxine, sa petite fille de quatre ans, l’entraîne dans un lieu étrange. Le corps de Baker s’y désagrège tandis que Maxine tente de l’avertir d’un danger, tout en l’attirant dans une rivière de sang. Quand il se retrouve devant trois créatures difformes et extrêmement hostiles, il se réveille en sursaut pour découvrir que son corps est entièrement recouvert d’un tatouage étrange. Un réseau de veines est imprimé sur sa peau.
Un cri dans le jardin le fait bondir. Sous les yeux de sa femme et son fils, Maxine est en train de jouer avec des animaux morts qu’elle a visiblement ramenés à la vie. En discutant avec elle, notre héros se rend compte qu’elle sait ce que représente ce tatouage et elle lui explique qu’ils doivent se rendre tous les deux dans le « Lieu du Sang ». Des créatures de mort voudraient s’en prendre à l’équilibre du vivant. Le père et la fille auraient une mission de première importance à jouer. Effrayé, Animal Man comprend qu’il ne s’agit pas d’élucubrations. Il prend aussi la mesure des pouvoirs de sa fille et de sa puissance qu’il n’avait jamais réalisés. Lui qui s’ennuyait de sa vie va devoir redoubler de force et de courage face à un fléau de portée apocalyptique.
La lecture de ce titre est des plus dérangeantes et étonnantes. En ouvrant cet « Animal Man », je ne m’attendais pas à tomber sur un récit pareil. En dehors de Batman, j’ai tendance à fuir les personnages avec un nom en « -man ». Je ne raffole pas des « super-slips » à cape, dont le suffixe en question conclut le blase. Mais je me doutais que Jeff Lemire ne me décevrait pas. L’histoire est dense, mystique. Le dessin est stupéfiant, les créatures de la Nécrose sont vraiment flippantes ! A noter que Swamp Thing devrait faire partie de la suite du récit ! A lire !
Ah ! Mes alertes Google m’ont fait venir ici grâce à Dave Mckean (lié à la news Sandman)… Du coup, j’ai laissé mes yeux divaguer sur quelques articles… Et la découverte de ce comics, Animal Man, emplie ma journée de joie tant les dessins semblent m’être destiné. Hop, BD commandée. Hop, blog dans les favoris. Merci. Bonjour 🙂
Merci à vous ! Bonjour ! 😉
Ayé, lu. On est pas loin du WTF. Glauque et adulte, le rapport à la nature est assez inattendu. Comme si Miyazaki rencontrait l’univers cauchemardesque de Dali, en version film d’horreur… Surprenant !
Pas loin du What The Fuck ?! Why ?
Dans les dessins… Ce mélange paganisme/gore. Des délires graphiques qu’on est plus habitué à voir dans des mangas (Spirale/Parasite/Ultra Heaven, au hasard…)
Merci pour la découverte, en tout cas ^^
Mais je t’en prie ! 😉