Qui a dit que le sexe et l’humour ne faisaient pas bon ménage ? Pas les Requins Marteaux en tout cas ! Dans sa collection grivoise interdite aux puceaux de moins de 18 ans, bien nommée BDCul, l’éditeur haut en couleur vient de publier « La Bibite à Bon Dieu » dessiné d’une main experte (clin d’oeil entendu) par Bouzard. A lire en cachette, avant d’aller à confesse. En un mot. Oh, ça va !
Bourg-Saint-Guillaume vient de voir son curé se retirer pour raison médicale. Le Père Lucas a probablement mis trop de coeur à l’ouvrage et le pauvre homme s’est épuisé. Son jeune remplaçant arrive à peine, qu’il se rend compte de la bonhomie de ses ouailles. Des petites gens bien comme il faut. Les hommes sont un peu bourrus et vont à la pêche ou à la chasse quand ils ne sont pas aux champs. Et les femmes… D’excellentes maîtresses de maison, d’une gentillesse… Après sa tournée de politesse au coeur du village, il s’en retourne à l’église, où une jeune femme l’attend dans le confessionnal. Quelque chose la ronge. Des hommes viennent chez elle et, bon, elle sait ce qu’ils veulent et ne peut le leur refuser. Elle se sent impure, mauvaise.
Le Père en perd son latin. A sa sortie du confessionnal, impossible de masquer une érection gargantuesque qui affole sa dame de ménage ! Le soir vient et le jeune curé fait acte de contrition dans l’église, lorsque la statue de Jésus sur sa croix l’invective. Il va falloir arrêter avec cette culpabilité, les femmes de ce village ont besoin d’amour. Il faut leur en donner, beaucoup, à grand coup. Le Père Guillaume, un peu éberlué, ne tarde pas à s’exécuter et à semer dans chaque ferme les graines du bonheur. Y a pas à dire, ces villageois ont un profond respect pour les hommes d’église.
De gourmandises en exaltations pas que spirituelles, « La Bibite à Bon Dieu » est un récit pornographique comme on l’attendait de ce pince-sans-rire de Bouzard. Son personnage un peu empoté se voit bien dégrossi et mis au garde-à-vous pour le plus grand plaisir des âmes et des corps de sa paroisse ! Rien ne vaut la ferveur des prêches à domicile pour ranimer la flamme religieuse des ménagères. Il y a de quoi crier au miracle !
Petit coquinou…
Intéressant 😉 et un sujet dans l’air du temps (?) il faut croire…