En d’autres lieux et en d’autres temps, j’ai déjà écrit sur la mirifique série Locke & Key, scénarisée par le fils de Stephen King, Joe Hill et dessinée par Gabriel Rodriguez. Mais après plus d’un an d’attente, le tome 4 vient de sortir. Pour l’occasion, l’éditeur Milady Graphics a tout réédité en cartonné. C’est beau et ça mérite d’en reparler !
La famille Locke a de nombreux problèmes. Rendell Locke, le père, vient de se faire froidement assassiner par Sam Lesser, un ancien élève du lycée où il travaillait. Le motif : le psychopathe en question exige de Rendell qu’il lui donne des « clefs ». Rendell préfère mourir plutôt que d’obtempérer. Comme s’il pressentait qu’un malheur pareil se profilerait un jour, il avait mis en garde sa famille : en cas de souci, allez vous réfugier dans la maison de famille, « KeyHouse », qui se trouve dans la ville de Lovecraft, Massachusetts. Ce grand manoir accueille à présent Nina, la mère brisée, Tyler, le grand frère protecteur et largué, Kinsey, l’ado excentrique débordée par ses émotions et Bode, le petit dernier dont la fraîcheur ne semble pas trop avoir souffert des évènements. Très vite, la curiosité du petit garçon et son caractère intrépide vont l’embarquer dans des aventures incroyables tandis que tout le monde se morfond.
Il va d’abord trouver une clef très particulière. En la tournant dans la bonne serrure et en passant le pas de porte, le corps de Bode meurt et son âme s’envole pour aller épier tout le monde dans la maison. Quand il en a marre de jouer au fantôme, il repasse la porte et retrouve son enveloppe de chair. Il a aussi pris l’habitude d’aller parler à une dame cachée au fond du vieux puits. Elle lui a dit qu’elle était son écho. Mais plus ça va, moins Bode a confiance. Il commence même à avoir peur. La famille Locke cherche ses marques dans ce nouvel environnement, sans réellement les trouver. Surtout après que la police leur ait appris que Sam Lesser s’est échappé de sa prison. KeyHouse abrite bien des secrets et des pouvoirs que les enfants Locke vont découvrir à leurs risques et périls.
Plus on avance dans le récit, plus l’étonnement grandit. Il y a une clef pour toutes les capacités imaginables. Le scénario de Locke & Key est une merveille, un labyrinthe dont on ne veut pas sortir ! Joe Hill n’est pas le fils de son père pour rien ! Le dessin a un fort caractère et colle à merveille avec l’histoire. Quand on décortique les compositions de pages, les trouvailles et la créativité de Rodriguez sont enthousiasmantes ! Locke & Key est de loin une des meilleures séries fantastiques qu’il m’ait été donné de lire. Un régal absolu en perspective pour les fans du genre. Et pour ceux qui douteraient, essayez, lancez-vous. J’insiste !