Rabaté et Hureau sur un même album ?! C’est de bon augure ! Dans « Crève saucisse » édité par Futuropolis, Pascal Rabaté écrit, Simon Hureau dessine. Un tandem évident qui fonctionne à merveille pour dépeindre une histoire naturaliste en forme de fait-divers.
Didier est boucher dans une petite ville française comme les autres. Il met du coeur à fournir du bon travail et le meilleur service possible. Il connait le nom des habitués, sélectionne pour eux les meilleurs morceaux, emballe le tout précautionneusement. Il aimerait pouvoir s’appliquer autant dans sa vie de couple, mais sa femme Sandrine ne lui en donne plus l’occasion. Ca fait des semaines que ça dure. Si la boucherie est accueillante, le soir, au lit, c’est l’auberge du cul tourné.
Sandrine a la tête ailleurs et au grand dam de Didier, il sait parfaitement ce qui se passe. Durant les dernières vacances en famille au camping, il a surpris madame en train de s’ébattre avec Eric, un ami de longue date. Force est de constater que question infidélité, la femme du boucher n’a rien à envier à celle du boulanger. Depuis lors, Didier cherche le bon scénario pour se « séparer » de cet amant qui ruine son couple. En toute simplicité, notre bon boucher ne demande qu’une chose : retrouver sa vie, son amour et oublier le mensonge et la traîtrise. Mais s’il voudrait faire de la chair à saucisse de ce salaud, c’est en relisant une des nombreuses BD de sa collection que le crime parfait va s’imposer à lui. Il va devoir la jouer finaud et suivre le plan à la lettre. Et si ils repartaient tous ensemble une dernière fois en vacances, au camping de Noirmoutier ?
« Crève saucisse » est une histoire préparée avec amour, délicieusement assaisonnée et lardée. Cette tranche de vie est découpée finement. Pas de gras, pas de nerf, pas de superflu. Ce titre rappelle qu’on peut mettre du suspens et de l’intrigue dans un récit sans faire appel aux francs-maçons, aux flics de Los Angeles ou à des courses poursuites en hélicoptère. La noirceur, l’esprit de vengeance et la colère appartiennent aussi aux vies ordinaires. Rabaté et Hureau nous ont cuisiné là un morceau de choix. Et avec ça ? Qu’est-ce que je vous sers de plus, ma p’tite dame ?
marierameau 
aussitôt sortie du carton, aussitôt lue malgré le boulot qui m’attendait… l’attente était grande, la déception allait-elle être à sa hauteur ?
Non… je l’ai refermée avec le sourire…. et pour qu’une BD me plaise autant, dans ce double contexte d’attente et de trop plein de BD (j’en ai marre d’en lire mais j’ai pas le choix), c’est qu’elle est vraiment top.
Marre de lire des BD ? Ca m’arrive aussi, j’avoue. C’est dans ces moments là que je retombe dans un roman. Ca remet les pendules à l’heure et je repars d’un meilleur pied sur les BD. :}
J’ai lu « J’aurai ta peau Dominique A » dans la foulée, plutôt pas mal et je lis « Fuzz & Pluck » là. Ca passe tout seul ! Courage collègue !
exactement ce qui c’est passé la semaine derniere en vacances: un gros bouquin; et j’ai pris un tel panard que je voulais pas m’arrêter ! mais il semble que ça a été salutaire, ouais… car après le rabaté, j’ai un peu enchainé à la maison: johnny jungle: gros kif; le dominique A (pas mal mais si on se fout de dominique A pas sûr qu’on y trouve bcp d’interet), le Tueur, et la Tête en L’air (Très beau).
Fuzz & Pluck ? tiens je vois pas ce que c’est… sûrement dans un des 12 cartons que je viens de receptionner… A bientôt collègue !
Je me contre-fous de Dominique A et ça marche quand même. Fuzz & Pluck c’est chez Cornélius. 🙂
Wouah ! V’la les news DDL ! *plonge dans les cartons*